L’athlétisme est un sport qui comporte un ensemble de disciplines regroupées en courses, sauts, lancers, épreuves combinées et marche qui peuvent se pratiquer sans beaucoup d’investissement. Notre organisation MLV a choisi dans l’athlétisme la course de fond qui convient pour tout le monde dans la Corne d’Afrique, à cause du terrain et la culture de ces peuples de hauts plateaux. Ces dernières années, avec peu de ressources, ils ont montré, les garçons et les filles, une grande performance au niveau mondial.  Il est très facile d’initier ces peuples qui se déplacent des kilomètres par jour pour se rendre au marché, à l’école ou au travail etc.

Même si l’on regarde l’origine du mot athlétisme qui vient du grec athlos, même s’il signifie « combat », MLV leur apprend qu’il s’agit de l’art de dépasser la performance des adversaires en vitesse, en endurance ou en distance de leur propre condition de vie.

L’athlétisme n’est pas une fin en soi mais un moyen de dépasser les malheurs du présent pour un avenir meilleur. Pour les handicapés de guerre et les réfugiés victimes de sécheresse et leurs enfants des rues, la vie est un combat de tous les jours. Par conséquent, ces populations traumatisées par les guerres et démunies par des conflits sans fin, les parents préfèrent envoyer leurs enfants vers l’athlétisme au lieu de la guerre.

Le nombre d’épreuves individuelles ou par équipe a varié avec le temps et les mentalités. Elle les aide à dépasser le présent. L’athlétisme est l’un des rares sports universellement pratiqués, que ce soit dans le monde amateur ou au cours de nombreuses compétitions de tous niveaux. La simplicité et le peu de moyens nécessaires à sa pratique expliquent en partie ce succès. Les premières traces de concours athlétiques remontent aux civilisations antiques. La discipline s’est développée au cours des siècles, des premières épreuves à sa codification. Le peuple de la Corne d’Afrique a bien intégré cette culture qui est à la fois une manière de vivre et de se déplacer, aujourd’hui comme un espoir pour l’avenir de leurs enfants.

Les derniers trente ans, notamment la course de fond dans la Corne d’Afrique, les athlètes ont montré leur performance dans le monde entier. Depuis l’installation de notre organisation, il y a une dizaine d’année en Erythrée, ce pays a produit des athlètes au niveau mondial comme leurs voisins d’Ethiopie, qui a cinq  décennies d’expérience, et le Kenya, trois décennies.

Nos conseils d’entraînement et d’encadrement, ces enfants de guerre ont fait de grands résultats. Cela a donné à notre association le respect à l’égard de la population et le gouvernement locaux.

Par exemple, un athlète homme pour améliorer ses performances et résultats va réfléchir pour se nourrir mieux et va tout de suite comprendre que manger n’est pas suffisant « comme  disent les anciens sage : l’homme ne vit pas par le pain seulement », il doit dépasser mentalement son (adversaire), tel que le temps de performance pour le placement et résultat. Il va comprendre très vite qu’il a besoin d’une santé idéale. Pour cela, l’association enseigne ne pas abuser le corps à travers un entraînement trop poussé ou utiliser des médicaments de performance mais plutôt basé sur notre philosophie qui suit le principe, tel que le grand dicton de Hippocrate, père de la médecine moderne « votre aliment soit votre médicament et votre médicament soit votre aliment ».

Pour les jeunes filles, à travers l’athlétisme, elles apprennent à connaître leur corps, leur entourage, leur famille, leur société et le monde. En améliorant leur physique et leur performance, elles vont avoir une certaine place dans le milieu social, elles prennent une place à l’intérieur de leur famille et brise le stigma du sexe faible.

La société commence à reconnaître leur vraie valeur, en tant qu’humain, égale aux hommes à travers leurs performances. Au niveau sanitaire, elles commencent à gérer leur bien-être pas seulement en tant que reproductrice sociale mais partenaire sociale. Notre association donne aux jeunes filles issues de familles paysannes – qui passent la majorité de leurs temps à puiser de l’eau, du bois, gardienne de vaches et moutons, travailler sur les champs, aider à la préparation de la nourriture – la chance de briser ce schéma classique et devenir une athlète/personne et les aide à prendre une place dans la société.

A l’instar des jeunes garçons, qui ont droit à l’éducation, à jouer, à devenir un être indépendant et respecté dans la société. En revanche, les jeunes filles, toute leur vie, elles sont rendues complémentaires aux hommes. L’objectif de notre association c’est de briser ce schéma classique des sociétés patriarcales qui dominent la Corne d’Afrique.